RÉEMPLOI BTP HAUT CANTAL

Le réemploi des PMCB dans le nord cantal KEZAKO ?

Nous diffuserons sur cette page, le rapport de notre étude-action réalisée de septembre 2025 à juillet 2026.

En attendant, voici une réponse générale et nos espérances pour le Nord Cantal.

Le réemploi, c’est quoi ?

Dans le langage courant, on utilise plutôt les termes d’« occasion » , de « seconde main », ou encore « reconditionné », « deuxième vie »… Le « réemploi », vocabulaire emprunté au code de l’environnement, est préféré par les professionnels et l’administration mais il s’agit bien de la même pratique :

« Toute opération par laquelle des substances, matières ou produits qui ne sont pas des déchets sont utilisés de nouveau pour un usage identique à celui pour lequel ils avaient été conçus. » ((Article L 541-1-1 du Code de l’environnement). 

Mais pourquoi réemployer dans le BTP ?

Dans la cadre de la transition énergétique, les nouvelles réglementations françaises imposent un changement de pratiques en faveur du réemploi dans tous les secteurs économiques1 2.

Rapports et études3 indiquent que le secteur du Bâtiment et des Travaux Public (BTP) est l’un des secteur le plus créateur de déchets et parallèlement celui qui a le plus gros potentiel de réemploi4 .

C’est un enjeu de taille nationale, d’autant plus dans le Nord Cantal, où le réemploi apparaît comme une opportunité de relocaliser notre économie, et ainsi maintenir et créer des emplois pour le développement d’une filière professionnelle, depuis l’architecte à l’ouvrier spécialisé dans le bâtiment durable.

C’est aussi la possibilité pour les habitants d’accéder à des matériaux à moindre coûts pour favoriser la réhabilitation de logements anciens, et pour les collectivités locales d’être une vitrine de nouvelles pratiques innovantes.

Que peut-on réemployer ?

A ce stade (septembre 2025, début de l’étude) nous ne connaissons pas avec certitude le gisement de matériaux que nous pourrons réemployer.

Néanmoins, le nord Cantal étant essentiellement rural, avec une majorité d’habitations construites avant 1950, cette configuration se révèlera certainement être une aubaine pour tester le réemploi des matériaux dit nobles (bois, pierre, tomette, etc ).

Les autres matériaux (bois adjuvantés, peintures acryliques, tube PVC, etc) sont peu écologiques, leur production très énergivore. De ce fait, puisque notre action à pour but de trouver des solutions pour réduire l’impact carbone dans le Bâtiment nous devrions les exclure de l’étude-action. Or le cadre de notre étude est également de réduire les déchets, aussi nous avons décider de tester leur réemploi. Le cas échéant nous pourrons alors préciser les alternatives existantes pour favoriser des pratiques écologiques.

Comment récupérer et réemployer les matériaux ?

Il existe plusieurs solutions.

En fin de chantier, nous pourrons aller chercher les matériaux, «surplus de chantiers »  sur demande explicite de la part des artisans ou des maitres d’ouvrages. Cette solution est simpliste mais présente des risques que les matériaux soient endommagés.

Aussi, et c’est le coeur de notre démarche, nous souhaiterions intervenir en amont de tout projet de rénovation. En partenariat avec les architectes, les artisans et les maitres d’ouvrage, nous pourrons réaliser un « diagnostic ressource » avant le démarrage des travaux. C’est à dire établir une liste détaillée des matériaux pouvant être réemployés, puis programmer une intervention pour venir deposer soigneusement les matériaux à récuperer.

Les matériaux ainsi épargnés pourront être valorisés et reconditionnés pour être revendus à bas prix lors de ventes éphémères puis au sein de la matériauthèque.

Qui peut gérer le réemploi  ?

Le réemploi dans le secteur BTP oblige à réinventer entièrement la filière professionnelle, de l’architecte à l’ouvrier non spécialisé.

Pendant cette année étude-action, nous tenterons de répertorier les forces vives du territoire pour créer un annuaire de professionnels spécialisés dans le réemploi. Nous développerons également des pratiques pour devenir une plateforme de référence où trouver conseils pour la rénovation bas carbone.

Vous avez d’autres questions ?

Pour aller plus loin, et si ce n’est pas déjà fait, vous pouvez consulter les liens suivants :